Par nature nous avons tendance à rechercher stabilité et sécurité, confort et zone connue.
La routine et le quotidien peuvent être pesants à long terme, mais si nous les recherchons au départ c’est parce qu’ils nous sécurisent. La routine nous met à l’abri du moindre événement déstabilisant ou de toutes remises en question trop fondamentales.
Postuler pour un nouvel emploi, décider de tout plaquer du jour au lendemain, déménager dans une autre ville, se lancer dans une relation ou faire un enfant… sont autant de décisions qui troublent l’individu, le mettant face à ses choix, ses craintes et un questionnement impliquant son potentiel intrinsèque.
En philosophie le risque est plutôt « une figure de l’adversité, il est ce qui peut, à tout moment, venir contrarier mes projets et mes entreprises. Il se manifeste ainsi comme une limite objective que le monde peut opposer à mon désir d’autonomie, de maîtrise de mon existence. Il est signe de notre fragilité dans ce monde où la possibilité de l’échec est toujours présente. »
Lorsqu’il s’agit de prendre d’importantes décisions, notre inconscient érige un bouclier, une simili protection faite de doutes et de croyances limitantes. Mais le danger quand on évite de prendre des risques est de se sentir comme anesthésié. J’entends par là, qu’à force de ne pas prendre de risque, notre vie peut finir par se figer. Il en résulte alors fatalement une absence de mouvement, ce qui amène à répéter inlassablement les mêmes journées, côtoyer toujours les mêmes personnes, poser les mêmes actions chaque jour.
Pourquoi l’humain a-t-il tendance à se focaliser sur ses limites et ses incapacités ?
Dans l’esprit humain, le risque est largement perçu comme un facteur de trouble, d’anxiété. Le mécanisme de l’immobilisme face au risque vient souvent de la peur de l’échec. « Le risque est un événement qui relève du possible, du probable à la rigueur : un accident possible, un échec possible… c’est du possible, du peut-être, pas du certain, d’où la problématique de la connaissance.
Le risque, comme son envers, la chance, relève de l’incertitude : on ne peut savoir, prévoir ce qu’il en sera d’un choix effectué à un moment donné. "Ah ! Si on savait, si on avait su !"
Alors il est grand temps de faire évoluer notre perception de « la prise de risque » Là où beaucoup s’attachent à constater l’ampleur de la tâche à accomplir, la crainte d’un danger potentiel, il est tellement plus judicieux et constructif de mettre en évidence le pouvoir inouï de l’expérience.
Cette démarche permet de découvrir de nouvelles choses et surtout, de s’autoriser à vivre des sensations nouvelles. Troublant n’est-ce pas de constater que beaucoup de personnes ne s’autorisent pas à prendre des risques, à essayer ? On appelle ça : du sabotage On ne s’autorise pas à être heureux et à vivre de belles choses, parce qu’on pense qu’on ne le mérite pas ou que nous n’en sommes pas à la hauteur. Combien de personnes ont grandi avec cette idée que « le bonheur ou la réussite n’est pas pour nous » ? Combien de fois par jour entend-on au cabinet des croyances comme « je sais que je ne serais pas à la hauteur de ce projet ou de ce rêve ». Il est terrible de constater que l’on entre dans l’âge adulte avec des rêves brisés, avec si peu de foi en nous-même, si peu envie de tout tenter.
Prendre des risques, quel que soit le contexte, ne signifie pas nécessairement s’exposer à de terribles conséquences. C’est finalement une décision, une mise en action, la volonté assumée de nous ouvrir à de nouvelles opportunités, à de nouvelles rencontres. C’est être conscient que l’on est en mesure de mettre en place de nouveaux comportements. Finalement c’est simplement tendre vers une évolution constante.
Nelson Mandela disait: « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends »
Chaque risque est une occasion. Chaque expérience que nous traversons renforce notre confiance. Nous prenons alors conscience que nous sommes véritablement capables de prendre des décisions cruciales, dont les conséquences sont perceptibles et bénéfiques sur le long terme.
Il est fondamental de comprendre que l’homme à ce crucial besoin de changement dans son existence, de mouvement et qu’il est une condition sine qua non à notre évolution.
Comments