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J’ai appris la limite.

Cette ligne invisible qui lorsqu’elle est transgressée abîme.

J’ai appris la limite parfois par la colère, qui anime quand on se sent intrusé ou que nos besoins ne sont pas respectés.

J’ai appris la limite comme salvatrice de mon intégrité.

Comme bulle de protection, comme garantie d’oxygène.

J’ai appris la limite comme un profond respect de moi-même.

J’ai appris la limite comme un apprentissage de l’importance des places.

Que chacun soit enfin à sa JUSTE place.

J’ai appris la limite en intégrant l’idée d’une posture juste.

Adulte.

Assertive.

Assumée.

J’ai appris la limite comme un apprentissage du refus. Comme l’expérience du non.

Explorer ce NON fut un véritable parcours. Mais j’ai appris que dire non à l’autre, c’est souvent se dire oui à soi.



J’ai appris la limite saine.

Celle qui induit : « je sais maintenant ce qui est bon pour moi, ce que je peux et ne peux pas faire pour toi. »

J’ai appris que la limite n’enlève rien à l’amour, à l’altruisme, à la générosité.

Et qu’au contraire elle nourrit ces valeurs parce qu’elle leur assure authenticité et véracité.

J’ai appris que la limite est un don qu’on se fait à soi-même.

credits: blackwaterimage

J’ai appris comme elle est fragile et précieuse.

Infime et mouvante.

Indispensable mais souvent ignorée.

J’ai appris la limite comme un exercice qui se présente encore et encore.

J’ai appris comme parfois elle est difficile à placer, à tenir et qu’il est acceptable, aussi, de la faire tomber.


J’ai appris la limite comme un choix conscient, comme une auto-préservation, comme une ode à mon individualité et non pas un encensement de l’individualisme.

J’ai appris les limites qui sauvent et les limites qui fâchent.

Mais surtout, j’ai appris qu’au bon endroit, elles sont la garantie du respect de chacun.

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