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J'ai appris la solitude


Cet instant où l’on se sent vide, comme perdu face à l’immensité du monde.

Comme figé dans une foule en mouvement.

Comme terriblement vulnérable, attentiste, fébrile.

Avec le temps, j’ai appris la solitude comme une force. Comme une amie. Comme une alliée.

J’ai appris la solitude comme une lumière sur mes capacités.

Comme un rééquilibrage de mes priorités.

J’ai appris la solitude comme salvatrice de mes peines.

Comme guérisseuse de mes dépendances.


J’ai appris la solitude par respect pour moi et pour mes valeurs.

J’ai appris la solitude heureuse comme condition sine qua non à des relations saines.

J’ai appris la solitude choisie.

J’ai appris comme elle était belle comme ça, comme elle m’était précieuse.

Comme elle me permettait d’être libre.

J’ai appris qu’être bien toute seule permettait d’être mieux à deux.

J’ai appris que la solitude construisait les âmes et les rêves.

J’ai appris qu’elle donnait une dimension particulière à l’autre, car il devenait un plus et non pas une nécessité.

J’ai appris qu’elle me donnait une dimension particulière à moi, parce qu’elle m’autorisais à explorer qui je suis.

J’ai appris à aimer ce vide, ce temps où je suis là face au monde, où mon rythme détonne, ou le décalage se fait sentir.

J’ai appris la solitude dans mes choix et dans mes tripes.

J’ai appris comme la solitude est un cadeau pour quiconque s’autorise à être soi-même.

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